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 Michel ONFRAY

"L'art de jouir"

 

Par tradition, on n'aime pas le corps dans l'histoire de la philosophie.
Cette méfiance immémoriale semble, de surcroît, privilégier 2 appendices
qui disent la parenté de l'homme et de l'animal : le nez et le phallus.
Afin de conjurer une telle proximité, l'Occident a inventé des corps purs et séraphiques,
mise en forme par des machines à faire des anges : de la castration au mariage bourgeois, en passant par toutes les techniques de l'idéal ascétique.
Pour M. Onfray, un tel état de fait ne saurait durer. Et au fil d'analyses enjouées,
qui ne manquent ni de précision, ni de clareté, il rappelle que souvent les philosophes ont découvert leurs intuitions essentielles à la suite de crises qui mettent en jeu la machine corporelle. Ce qui revient à montrer que l'histoire de la philosophie ne se réduit pas à une pure histoire de l'esprit.
Puis, poursuivant sa réflexion, il propose de dépasser la lignée morale, qui va de Platon à
nos modernes contempteurs du corps, pour réhabiliter une pensée plus hédoniste dont l'époque éprouve le plus grand besoin. Des Cyrénaïques aux enragés de mai 68, en passant par les gnostiques licencieux, les Frères du Libre-Esprit, les libertins érudits et quelques autres, dont Sade, Fourrier ou la Mettrie ; lequel, en son temps, écrivit lui aussi un Art de jouir.

 

 

 

 

 

 Yasushi INOUÉ

"Le fusil de chasse"

"Le fusil de chasse" ou "Rien que des mensonges".
C'est le titre que voulait donner Antonioni au film qu'il ne réalisa pas.
Est-ce le mesonge, l'égoïsme, la lâcheté, ou tout simplement cette solitude visqueuse qui se déroule à nos pieds, dans ce récit ?
Dans une classe de jeune filles, une élève fait circuler un bout de papier : "désires-tu aimer ? Désires-tu être aimée ?" La réponse pour toutes, sauf une, est la même : "je désire être aimée." Tout est dit, entre le titre "le fusil de chasse", et cet épisode innocent relaté dans les dernières pages du roman.
Trois lettres écrites par trois femmes sont adressées à un seul homme, elles vont constituer la texture sublime du livre.
Dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué nous livre les secrets des liens légitimes et coupables qui existent entre les hommes. L'être humain et son extrême violence tapie, son impérissable peur de la solitude, sa blessure ne pas être aimé.

 

 

 

 

 

 
 

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